[MUSIQUE] Bonjour. Dans cette vidéo, nous allons évoquer un des outils fondamentaux de l'excellence opérationnelle, le PDCA. Vous verrez la naissance du PDCA, sa définition, les quatre étapes du PDCA, le PDCA comme une manière de penser, ses difficultés d'application, et en conclusion, que le PDCA est un mode de management. Le PDCA est un mode de management inventé par William Edwards Deming, statisticien américain, pendant la Deuxième Guerre mondiale. Peu appliqué aux États-Unis, dont les dirigeants sont persuadés d'être efficaces grâce à l'application rigoureuse des principes de Taylor, cette méthode est appliquée au Japon avec succès dans les années 50. En moins de dix ans, les Japonais produisent des produits moins chers et de meilleure qualité que des produits américains. Le PDCA est né. Le PDCA est un acronyme dont le P veut dire Plan, le D Do, le C Check et le A Act. Il est aussi connu sous le nom de roue de Deming. Le PDCA est un modèle de management. Cette façon de voir le processus circulaire est un changement de paradigme. Chaque intervenant y passe toutes les étapes, souvent plusieurs fois, alors que dans la démarche de Taylor, chaque personne a en charge une seule partie de l'étape. La première étape du PDCA est le PLAN. C'est une étape essentielle, souvent négligée. C'est la plus longue en termes de temps à passer. Il s'agit de la préparation. Cela ne se réduit donc pas à un planning. Plan est un faux ami. Il faut clarifier la situation, la décomposer, comprendre la situation en profondeur, définir l'objectif, obtenir un consensus, identifier les ressources, et bien sûr planifier. La deuxième étape, le D, c'est le DO. C'est l'étape de la mise en œuvre du plan, mais aussi des ajustements si nécessaire, et de l'accompagnement des équipes. C'est aussi l'étape du recueil des données, qui permettra de mesurer l'efficacité de nos actions. La troisième étape, c'est le C, CHECK. C'est l'étape souvent oubliée de la vérification. Il y a deux choses à vérifier. Le processus, a-t-on respecté le plan prévu, les étapes prévues, les ressources prévues? Et bien sûr le résultat, a-t-on obtenu le résultat prévu dans le timing prévu? Enfin, la quatrième étape, c'est le A de ACT. C'est l'étape du bilan, du retour d'expérience et de la standardisation. Si nous n'avons pas obtenu les résultats escomptés, on comprend le problème, on définit les améliorations, et on relance un cycle. Si nous avons obtenu tout ou une partie des résultats, on formalise et on standardise la manière de faire qui a conduit aux résultats. C'est la cale du progrès, ce qui permet de conserver des acquis, de former, de transmettre. La standardisation est vraiment une étape indispensable. Et on relance un cycle si nécessaire. Comme on dit, le progrès n'a pas de limites. Le PDCA est aussi et avant tout une manière de penser. Chacun l'utilise de manière naturelle, pour arriver à l'heure au travail par exemple. Quand on change de lieu de travail, pour arriver à l'heure, on prépare, on regarde dans les modes de transport les possibilités, les horaires des transports en commun, les correspondances éventuelles, ou l'itinéraire à suivre en voiture. On estime alors un temps de trajet, en prenant une marge importante pour être sûr d'arriver à l'heure, d'où une heure de départ de son domicile. C'est le Plan. Puis, on réalise le trajet le jour J, c'est le Do. En relevant le trajet, les perturbations, le temps de parcours, c'est le Check. Et enfin, on réajuste l'heure de départ, c'est le Act. On réalise ainsi cette opération plusieurs fois jusqu'à obtenir un temps de trajet habituel avec un parcours donné, et donc une heure de départ pour arriver à l'heure au travail. Pourtant, tout le monde n'utilise pas couramment le PDCA dans le monde professionnel. La première difficulté est de valoriser le travail de fond. La tendance est souvent de valoriser l'exploit, la maîtrise de l'incendie, ce qui est plus spectaculaire et plus visible, plutôt que les actions de prévention. C'est le syndrome du mode pompier, ou le firefighting. La deuxième difficulté est de réaliser cet exercice naturel quand on le fait seul pour soi-même dans le cadre professionnel. Il est souvent difficile de partager les priorités. les contraintes, les bénéfices, la communication, mais aussi de transformer la culture pour rendre visibles les problèmes et se donner le temps de les traiter. La troisième difficulté est que l'on a tendance à aller directement aux solutions sans chercher et valider les causes. On ne va pas au bout des choses. On traite plus les conséquences que les causes, et les mêmes problèmes reviennent sans cesse. Le PDCA est donc une manière de penser qui pourrait être déployée efficacement et collectivement dans un cadre professionnel doit devenir un mode de management. C'est aujourd'hui la base de toutes les méthodes de résolutions de problèmes. Dans l'entreprise, c'est la somme de toutes les petites résolutions de problèmes en mode PDCA qui donne des résultats, si chacun l'utilise à son niveau pour des sujets de son niveau. Le PDCA comporte quatre étapes successives, PLAN, DO, CHECK, ACT, suivies de manière itérative. C'est une boucle éternelle. L'amélioration n'a pas de limites. [AUDIO_VIDE]